Description
Un Japonais de 23 ans a ressenti une douleur aiguë soudaine de la gorge à la poitrine pendant la cuisson. À son admission, ses signes vitaux étaient stables et il n’avait pas d’antécédents médicaux ou familiaux remarquables. Il a nié la fièvre, la maladie récente, la toux, les vomissements, la dyspnée, la dysphonie, l’abus de drogues, la consommation d’alcool, le tabagisme et les traumatismes. Il n’avait jamais pris de médicaments et n’avait jamais consommé de drogues récréatives. L’examen physique a indiqué une pneumodermie sur le cou du patient, mais aucun craquement précordial lors de l’auscultation. L’échocardiographie au chevet du patient indique une mauvaise visualisation, indépendamment de la présence d’un glissement pulmonaire bilatéral. Une radiographie thoracique simple a montré une dissection d’air le long de l’aorte descendante et une intersection avec une bande s’étendant le long de l’hémidiaphragme gauche médial (figure 1). La tomodensitométrie a montré un emphysème du cou au médiastin sans pneumothorax (figures 2 et 3), indiquant un pneumomédiastin spontané (MPS). Le patient s’est rétabli sans incident et a été libéré le jour 6.
Radiographie thoracique montrant un gaz sous-sternal antérieur à l’aorte (emphysème cervical profond, flèche), ainsi qu’un gaz entre le diaphragme et le péricarde, ce qui rend visible la marge supérieure de l’hémidiaphragme gauche (signe continu du diaphragme, pointe de flèche).
TDM thoracique montrant un emphysème autour de la trachée (flèches) et de l’œsophage du patient.
Tomodensitométrie thoracique montrant un emphysème autour de la zone paravertébrale (pointes de flèche), sans liquide pleural à gauche.
La MPS est une maladie rare; les symptômes les plus fréquents incluent des douleurs à la poitrine et au cou chez les jeunes hommes. Il se développe principalement en raison de la rupture des alvéoles, à la suite d’une pression interne accrue causée par une toux sévère ou une rétention respiratoire.1 L’emphysème sous-cutané est détecté à l’examen physique chez environ 58% des patients, mais des bruits de craquement avec des bruits cardiaques (signe de Hamman) ne sont notés que chez 18% des patients.2 Le pneumomédiastin est le plus souvent diagnostiqué par radiographie thoracique, mais les causes du pneumomédiastin secondaire (organismes producteurs de gaz / rupture œsophagienne) doivent être exclues. L’échographie permet une évaluation plus rapide du SPM en pratique clinique. La MPS est principalement traitée par observation, mais peut être fatale si des complications telles qu’une infection ou un pneumothorax de tension se développent.3 Par conséquent, lorsque de jeunes patients présentent des douleurs thoraciques aiguës et des résultats d’échocardiographie médiocres, l’emphysème médiastinal idiopathique doit être pris en compte dans le diagnostic différentiel.
Points d’apprentissage
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Lorsque de jeunes patients présentent des douleurs thoraciques aiguës et des résultats d’échocardiographie médiocres, les médecins doivent envisager un emphysème médiastinal idiopathique.
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Le pneumomédiastin spontané est une maladie rare, mais peut être fatal si des complications telles qu’une infection ou un pneumothorax de tension se développent.